Etendu noyé de poussière/
Un enfant fixe le néant
Le front humide entouré d’un turban/
Qui dit que Dieu est grand
Dans son dos mouillé de sueur/
On peut voir qu’il n’a pas eu le temps
De comprendre d’où venait la douleur/
Qui brise ses tympans
Petit homme mort au combat/
Qui a pu guider ses pas/
Ivre de prières/
Rythmées par le glas
Petit homme mort au combat/
Quel dieu a pu vouloir ça/
Qui peut être fier de tant de dégâts
Et en moi/
L’étau se resserre/
Quand je vois défiler ces enfants
Aveuglés par des hommes aux vœux pervers/
Aux hymnes délirants/
Au-delà de toutes frontières
Il faut dire à tout esprit naissant/
Qu’aucune cause ne vaudra jamais/
La mort d’un innocent
Devant ces feux/
De haine/
De terre/
De sang/
J’espère un peu/
Quand même/
Que l’homme comprenne
Que l’enfant ne sait pas/
A quoi il consent
Paroles et musique : Daniel Balavoine. Sauver l'Amour 1985 © Editions Barclays-Morris / Editions Bicycle
Lire aussi "De la scène au Sahel : Daniel Balavoine" de Franck Stromme (Editions du Félin)
article 08 mai 2009