Nous sous-signés chefs de services et responsables d’unités de soins, médecins hospitaliers, cadres de santé, infirmières, aides-soignantes,
sage-femmes, kinésithérapeutes, diététiciens, psychologues , agents hospitaliers, secrétaires, assistantes sociales, etc..
alertons une nouvelle fois sur l’aggravation des conditions de travail des soignants, médecins et personnels paramédicaux,
entraînant une dégradation inacceptable des conditions d’accueil des patients et de la qualité des soins.
La situation est la même sur l’ensemble du territoire, conséquence d’une politique d’austérité appliquée de façon continue depuis 10 ans aux hôpitaux publics auxquels on demande toujours plus sans moyens supplémentaires.
Nous réclamons, en plus des plans annoncés par la ministre pour mieux organiser la médecine de proximité et améliorer la coordination entre les établissements de santé et la médecine de ville, un plan d’urgence pour l’ensemble des hôpitaux avec les mesures fortes suivantes :
Ce plan doit être élaboré dans chaque hôpital par l’ensemble des soignants.
Nous demandons l’organisation d’Etats généraux hospitaliers visant à rassembler les propositions concrètes en lien avec chaque territoire et à chiffrer leur financement en plus de la programmation du financement annoncée de la Sécurité sociale et pas par simple redéploiement consistant à déshabiller Pierre pour habiller Paul.
Des économies doivent être faites grâce à la réduction des frais de gestion du système de santé (près de 16 milliards d’euros), la limitation des prix des traitements innovants et surtout l’amélioration de la pertinence des prescriptions et des actes dont plus de 20%, d’après la ministre, seraient injustifiés.
En attendant la mise en oeuvre de ces mesures urgentes pour sauver l’hôpital public, nous décidons de suspendre nos activités non médicales et non universitaires, y compris les activités liées à la T2A, aujourd’hui décriée par la ministre, mais toujours en place.
Nous appelons à un mouvement d’ensemble de tous les professionnels de santé, dans tous les territoires pour sauver l’hôpital public afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle de recours sur lequel peut s’appuyer la médecine de ville.
Nous appelons à des réunions des équipes de soin par service et par établissement pour décider des actions et solliciter le soutien des usagers, de la population et des élu(e)s.
Cette motion est proposée à la signature.
par le collectif inter-hôpitaux.
Les hôpitaux publics sont malades et cela nous concerne tous !
14 Novembre 2019
Les manifestations du 14 novembre pour la défense de l’hôpital public ont atteint une ampleur jamais égalée. Elles ont réuni, à Paris et en régions, des associations de patients, des représentants des usagers, l’ensemble des professionnels de l’hôpital, les étudiants et les syndicats.
Malgré cette mobilisation massive, le premier ministre a refusé de recevoir des représentants du CIH. Le Président de la République a annoncé qu’un plan pour l’hôpital public serait présenté le mercredi 20 novembre, mais sans aucun chiffrage à ce jour.
Le CIH attend des annonces sur les points suivants :
En absence de propositions concrètes sur ces revendications, nous poursuivons la mobilisation, dont la grève du codage et les actions locales avec les usagers et les syndicats.
Nous souhaitons continuer à alerter la population sur les conséquences graves pour les malades du manque de moyens, de personnels ou des conditions de travail dégradées en collectant ces événements.
Par ailleurs, au cours de l’assemblée générale du 14 novembre, certains ont exprimé leur intention de participer à titre personnel au mouvement du 5 décembre.
Le CIH appelle à une nouvelle manifestation unitaire le 30 novembre à Paris.
Nous appelons l’ensemble des collectifs d’associations d’usagers à rejoindre le mouvement de défense de l’hôpital public.
Aujourd’hui les professionnels de l’hôpital et les futurs soignants veulent retrouver, pour et avec les usagers, le sens et les valeurs du soin essentiel à leurs pratiques.
Communiqué de presse du collectif inter-hôpitaux en date du 15 Novembre 2019
Le collectif inter-hôpitaux a pris connaissance des annonces du Premier Ministre Édouard Philippe et regrette que les mesures annoncées ne soient pas à la hauteur de la situation. Nous rappelons qu’au cours des 10 dernières années les économies imposées à l’hôpital public ont été de plus de 8 milliards d’euros alors que dans le même temps les besoins de la population augmentaient fortement, notamment en raison de l’augmentation de l’espérance de vie et des progrès dans la prise en charge des maladies chroniques. L’activité a augmenté de plus de 14% alors que les effectifs n’ont augmenté que de 2% et ceci grâce aux restructurations, la bascule ambulatoire et à l’intensification du travail. Les salaires des personnels hospitaliers ont été gelés se traduisant par une perte de pouvoir d’achat (en 2017 le salaire d’une infirmière était 10% inférieur au salaire moyen en France). La rigueur s’est transformée en austérité entraînant le cercle vicieux de la pénurie: sous-investissement, sous-effectifs chroniques, dégradation des conditions de travail, perte d’attractivité, fermeture de lits ou d’unités faute de personnel. Ce manque de moyens en personnels, en lits et matériels a des conséquences graves sur la prise en charge des patients: l’accès aux soins est de plus en plus difficile, les patients restent des heures voire des jours sur des brancards et la qualité et la sécurité des soins se dégradent fortement. La réanimation pédiatrique est touchée. Des enfants en urgence vitale doivent être transférés parfois dans des CHU distants de plusieurs centaines de kilomètres. Tout le monde craint le prochain drame.
L’ampleur de la mobilisation actuelle, montre que le constat et le sentiment d’urgence sont partagés par tous, usagers et personnels de l’hôpital public. Conscient de la gravité de la situation, le président de la République a demandé au gouvernement un «investissement massif d’urgence», rappelant que l’hôpital est le socle du système de santé. Pourtant, le gouvernement, par les annonces faites ce mercredi 20 novembre, ne semble pas partager le même diagnostic, et continue de faire preuve soit d’aveuglement et de déni, soit de manque de courage et de volonté. La reprise d’une partie des intérêts de la dette et l’augmentation minime de l’ONDAM de 0,35% ne permettent pas de répondre aux dépenses de santé nécessaires à la population. Le financement de l’hôpital public ne peut être guidé par une logique purement comptable. Les primes données au compte-goutte à certains mais pas à d’autres, sont dérisoires (66 euros par mois), non pérennes, et totalement inadaptées au besoin de reconnaissance et à la valorisation du travail des personnels. La refonte de la grille des aides-soignantes correspond à la toute fin de carrière et n’améliorera ni leur pouvoir d’achat ni la reconnaissance des spécificités de leur profession. Ces mesures ne permettront pas de répondre à la question cruciale de la perte d’attractivité et oublient une grande partie des personnels de l’hôpital. A nouveau les moyens vont manquer, la qualité et la sécurité des soins seront mises en péril et nous allons vers une crise sanitaire sans précédent. Le gouvernement en portera la responsabilité.
Par ailleurs, les mesures proposées pour la gouvernance ne permettront pas d’améliorer l’organisation et l’accompagnement des projets hospitaliers si tous les soignants de terrain et les usagers ne sont pas associés. Si la parole des soignants depuis 8 mois avait été entendue, la mesure de la gravité de la situation aurait sans doute été plus rapide, retard diagnostique que le président de la République a d’ailleurs reconnu lors de son discours le 14 novembre.
Nous prenons donc acte du fait qu’aucune de nos demandes rappelées ci-dessous n’ont été entendues:
Ces mesures n’ont d’autre objectif que le respect des valeurs du soin et de la santé, associant humanisme et compétence, au seul service des usagers. Nous appelons donc à poursuivre et amplifier la mobilisation avec tenue d’assemblées générales dans chaque hôpital pour décider:
Communiqué de presse du collectif inter-hôpitaux en date du 21 Novembre 2019
Après avoir pris connaissance des motifs de l’appel à la grève diffusé par l’ISNI, le CIH tient à apporter son soutien aux internes.
Leur mobilisation illustre le caractère transversal du mouvement actuel pour « sauver l’hôpital public ».
A la suite de la longue grève des personnels des Urgences, le mouvement impulsé par le CIH implique toutes les catégories professionnelles médicales et non médicales ainsi que les usagers.
Les étudiants et les jeunes professionnels y ont toute leur place, car c’est leur avenir qui est en jeu.
En dehors des revendications légitimes en lien avec le statut d’un praticien en formation, l’ISNI se prononce clairement pour des mesures budgétaires à la mesure de la gravité et de l’urgence de la situation, allant bien au-delà des mesures annoncées le 20 novembre. Le manque de lits et de personnels constitue désormais un risque sanitaire qu’on ne peut plus ignorer. Ce risque affecte aussi la formation, la qualité du travail et des conditions de travail des jeunes médecins.
Par ce mouvement de grève, les internes signifient leur engagement pour la défense du service public hospitalier et leur volonté de participer à sa rénovation. Ils s’inquiètent des conséquences qu’une absence de plan d’urgence financé à la hauteur des besoins ferait porter sur la qualité de leur formation et sur leurs conditions de travail aujourd’hui fortement dégradées.
Le CIH se félicite de l’appel conjoint de tous les organisations, collectifs et syndicats à la grande manifestation du 17 décembre pour obtenir l’ouverture de véritables négociations.
Le CIH se réjouit de la venue, qui s'annonce massive, d'internes de toute la France pour la manifestation du 17 à Paris.
Communiqué de presse du collectif inter-hôpitaux en date du 6 Décembre 2019
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Mallet L et al. (2019) Long-term effects of subthalamic stimulation in Obsessive-Compulsive Disorder: Follow-up of a randomized controlled trial. Brain Stimulation 12(4), 1080-1082
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L'hôpital public en France est très malade !