Grégoire Delacourt est un publicitaire et écrivain français né en 1960 à Valenciennes.
Il publie son premier roman à l'âge de cinquante ans.
Il est l'auteur de "L’Écrivain de la famille", 2011,
"La Liste de mes envies", (ici) 2012 et
"La première chose qu'on regarde" (ici) 2013 (éditions Lattès) et
"On ne voyait que le Bonheur" en 2014 (éditions Lattès).
Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la sienne, se demande ce qu’elle vaut vraiment. Par une introspection sans concession, il nous entraîne alors au cœur de notre propre humanité, lui qui ne s’est jamais remis de son enfance, ballotté entre faux bonheurs et réelles tragédies.
Orchestré en trois mouvements, du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur explore aussi le pays de l'adolescence. Et montre que le pardon et la rédemption restent possibles en dépit de tout.
Extrait: " Sur les photos de cette époque, Joséphine installe des peluches sur le lit de son futur petit frère. Joséphine embrasse le gros ventre de sa mère. Joséphine dessine, peint,
prépare mille cadeaux de bienvenue. Joséphine fait le poirier dans le salon. Joue à la maman avec une poupée. Joséphine est belle. Nathalie plante des bulbes de jacinthes dans notre petit jardin.
Nathalie montre en riant ses seins qui ont triplé de volume. Nathalie m'envoie un baiser. Dans notre cuisine, mon père sourit, sa femme lui tient la main; Nathalie avait préparé du bar en croûte de sel
au thym et le poisson était trop cuit. Sur les photos, on ne voit pas la cuisson du poisson. On ne voit pas les compliments menteurs: le bar était parfait. On voit notre nouvelle voiture.
On me voit moi, couillon, à coté de la nouvelle voiture. On voit le vélo Barbie à trois roues. On voit Joséphine et Nathalie dans la boignoire. On voit Anna et son mari Thomas dans notre petit jardin,
près d'une jacinthe fanée. On ne voit pas ma mère. On ne voit pas les mensonges. On ne voyait pas le bébé que Nathalie n'avait pas voulu garder un an plus tôt parce qu'elle ne savait plus si elle m'aimerait toujours.
On ne voit pas cet amour là, bref et infini, immense et tragique. On ne voit pas mes larmes d'alors. Mes nuits d'alors sur le canapé. Mes insomnies d'alors. Le mal qui infusait alors.
Le fauve qui se réveillait.
On ne voyait que le bonheur. "
Inutile de dire que le fauve s'est réveillé ! Les apparences sont tombées et ont fait place au chaos ! Peuvent t'ils s'en relever ? Ce roman de Grégoire Delacourt, en hommage à son père, est très différent des précédents.
Il a cependant en commun avec eux une écriture précise et belle, un rythme qui nous tient en haleine et une nouvelle très belle réussite !
article Novembre 2015
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Grégoire Delacourt
On ne voyait que le bonheur
paru chez Jean-Claude Lattès, en 2014
Note: ★ ★ ★ ★
Lu en 2015